The Sf allele shows two different expressions: an active form (Sfa) inducing self-incompatibility and an inactive form (Sfi) inducing self-compatibility. Their interaction was studied in several hetero/homozygous genotypes (SfiSfa) in order to establish if self-compatibility was dominant as previously suggested. The seedling genotype was determined by PCR amplification of genomic DNA with universal and specific primers and the phenotype by pollen tube growth. The results showed full self-incompatibility of the SfiSfa genotypes as a result of the recognition of any kind of Sf pollen (Sfi or Sfa) by the style, where Sf-RNase was produced due to the presence of the Sfa allele. These results confirm the allelism of the Sf allele with the series of S alleles of self-incompatibility and that a mutation in the stylar part of the Sfa haplotype has led to the self-compatibility of the Sfi form. The recognition of the Sfi pollen by the Sfa style confirms that the presence of the Sfi haplotype does not ensure self-compatibility, and that in these hetero/homozygous genotypes the expression of Sfa is dominant over that of Sfi.

L‘allèle Sf montre deux formes d’expressions différentes: une forme active (Sfa) qui confère l’autoincompatibilité et une forme inactive (Sfi) qui induit l’auto-compatibilité florale. Leur interaction a été étudiée chez quelques génotypes hétéro/homozygotes (SfiSfa) pour établir si l’auto-compatibilité est dominante comme a été suggéré antérieurement. Le génotype des semis a été déterminé par l’amplification PCR de l’ADN génomique avec des amorces universelles et spécifiques et le phénotype a été évalué par l’étude de la croissance du tube pollinique dans le style. Les résultats ont montré que les génotypes SfiSfa sont complètement auto-incompatibles due à la reconnaissance des deux formes de pollen Sf (Sfi ou Sfa) au niveau du style, où Sf-RNase est produite par la présence de l‘allèle Sfa. Ces résultats confirment l’allelisme de l’allèle Sf avec la série d’allèles S de l’auto-incompatibilité florale chez l’amandier et indiquent qu’une mutation dans le style de l’haplotype Sfa a généré l’auto-compatibilité de la forme Sfi. La reconnaissance du pollen Sfi dans le style Sfa confirme que la présence du haplotype Sfi n’assure pas l’auto-compatibilité, et que l’expression du Sfa chez ces hétéro/homozygotes est dominante sur le Sfi.