The current study aimed to evaluate the effects of increasing doses (0, 4, 8, 16, 32 and 64 mg/50 ml of buffered rumen fluid from sheep) of garlic powder (GP) on in vitro fermentation characteristics. Doses of garlic powder were added to 500 mg of a diet composed of 50% of rye-grass hay and 50% of concentrate on dry matter (DM) basis. The medium of incubation consisted on ruminal liquid extracted from sheep, mixed in equal proportions with a buffer solution and introduced in 100 ml glass syringes (39°C). For each garlic dose and incubation, 2 syringes were reserved for sampling liquid to determine pH and ammonia nitrogen (NH3-N) and 3 for true organic matter degradability (TOMD) measurements (5 syringes in total). Two successive 24 hincubations were practiced and at the end of each gas production was measured. Partitioning factor (PF) was estimated as the ratio between TOMD and the gas produced at 24 h of incubation. Microbial biomass (MBM) was estimated on the bases of truly degraded substrate and PF. Results showed that GP had no effect on gas production for doses 4, 8 and 16 mg compared with control. However, when 32 and 64 mg of GP were added, gas production increased (P<0.001) by about 13% for each dose. An increase (P<0.0001) in NH3-N concentration was recorded with 4 mg and 8 mg of GP compared with control, Whereas adding 16 mg of GP resulted in a NH3-N concentration equivalent to control. The doses of 32 and 64 mg of GP diminished the NH3-N concentration by 20 % compared with control. Truly organic matter degradability was similar (72.2 % on average) for all doses except 64 mg of GP, where a slight but significant (P<0.001) increase was found (77.7%). Garlic powder did not affect PF values when adding 4, 8, 16 or 32 mg of GP compared with control. However, the dose of 64 mg increased significantly (P<0.0001) the PF value. Microbial biomass values obtained with doses 4, 8, 16 and 32 mg were equivalent to those obtained from control, while the value observed with 64 mg was significantly (P<0.001) higher. It was concluded that GP could induce changes in rumen fermentation as measured in vitro. Some of these modifications could have positive effect on feeding efficacy in ruminants. Further measurements are needed to investigate mainly the effect of garlic on microbial activities, such as effects on volatile fatty acid (VFA) production and composition and on animal performances.

La présente étude a pour objectif d’évaluer les effets de doses croissantes (0, 4, 8, 16, 32 et 64 mg / 50 ml de liquide de rumen de mouton tamponné) de la poudre d’ail (PA) sur les caractéristiques de fermentation in vitro. Les doses de poudre d’ail ont été ajoutées à 500 mg de matière sèche (MS) d’un régime composé de 50% de foin et de ray-grass et de 50% de concentré. Le milieu d’incubation se compose de liquide ruminal extrait de mouton, mélangé en proportions égales avec une solution tampon de salive artificielle et introduit dans des seringues calibrées de 100 ml en verre (39°C). Chaque incubation dure 24 heures, à l’issu de laquelle on mesure la production de gaz et une partie du liquide est recueillie pour le dosage de l’azote ammoniacal (NH3-N sur 2 seringues). Trois seringues (5 au total par dose et incubation) ont été réservées pour déterminer la digestibilité réelle de la matière organique (DRMO). Le facteur de partition (FP) a été estimé comme étant le rapport entre la DRMO et les gaz produits à 24 h. La biomasse microbienne (BMM) a été estimée sur la base de substrat réellement dégradé et le FP. Les résultats ont montré que la poudre d’ail n’avait aucun effet sur la production de gaz pour les doses 4, 8 et 16 mg comparativement avec le témoin. Toutefois, lorsqu’on ajoute 32 et 64 mg de PA, la production de gaz augmente significativement (P <0,001) d’environ 13% pour chaque dose. Une augmentation (P <0,0001) de la concentration en NH3-N a été enregistrée avec 4 et 8 mg de PA en comparaison avec le témoin. L’ajout de 16 mg de PA a entraîné une concentration en NH3 -N équivalente au contrôle. Les doses de 32 et 64 mg de PAl ont diminué la concentration de NH3-N de 20% comparativement au témoin. La valeur de la DRMO était similaire (en moyenne 72,2%) pour toutes les doses à l’exception de 64 mg, où une légère augmentation significative (P <0,001) a été observée (77,7%). La poudre d’ail n’a pas affecté les valeurs du FP lors de l’ajout de 4, 8, 16 ou 32 mg de PA comparativement avec le témoin. Cependant, nous avons enregistré une augmentation significative (P <0,0001) pour la dose 64 mg. La BMM était équivalente pour les doses 0, 4, 8, 16 et 32 mg, tandis que la valeur observée avec 64 mg était significativement (P <0,001) plus élevée. Il est à conclure que l’ail en poudre aurait induit des changements dans les fermentations du rumen mesurées in vitro. Certaines de ces modifications pourraient avoir des effets positifs sur l’efficacité de l’alimentation chez les ruminants. D’autres mesures sont nécessaires pour compléter l’effet de l’ail sur l’activité de la population microbienne (production et composition des acides gras volatils) et sur les performances des animaux.