TY - CHAP AU - Khadari B. AU - Moukhli A. PY - 2016/// TI - Peut-on parler de l’olivier au Maroc sans la variété « Zitoun Beldi » ou « Picholine marocaine » T2 - L’oléiculture au Maroc de la préhistoire à nos jours : pratiques, diversité, adaptation, usages, commerce et politiques PB - Montpellier : CIHEAM VL - 118 T3 - Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens SP - 67-78 A2 - Ilbert H. A2 - Moukhli A. A2 - Khadari B. A2 - Ater M. A2 - Essalouh L. AB - Au Maroc, l’olivier non domestiqué (oléastres) correspond à des populations locales qui semblent résulter d’une longue histoire évolutive. Il n’est donc pas surprenant de noter l’extraordinaire diversité génétique de ces oléastres. Cette situation contraste avec celle de l’olivier cultivé où seule une variété domine aussi bien dans les agroécosystèmes traditionnels, parmi les plus anciens, que dans les vergers les plus modernes. Nommée « Zitoun Beldi » par les paysans ou « Picholine marocaine » (PM) par les services techniques, cette variété traduit une situation unique en Méditerranée et suscite de nombreuses interrogations. Elle est probablement le résultat d’une diversification ancienne au sud de l’Espagne ou au nord-ouest du Maroc, puis d’une diffusion par les romains et sous les Almohades jusqu’à nos jours. C’est une variété dotée de caractéristiques agronomiques et adaptatives vraisemblablement supérieures à celles des autres variétés traditionnelles (usage à double fin, vigueur, plasticité phénotypique…). Elle a fait l’objet d’une sélection clonale par l’INRA avec l’obtention de deux variétés inscrites au catalogue officiel (Haouzia et Ménara) qui sont actuellement massivement multipliées dans le cadre du Plan Maroc Vert. Enfin, cette variété a plusieurs impacts tant dans les agroécosystèmes et les milieux naturels (greffage sur oléastres, flux de gènes) que dans le marché (différenciation de produits à partir d’un même type d’olivier). Comment peut-on parler de l’olivier au Maroc sans cette variété ? Dans cet article, nous apportons des éléments de réponse en décrivant les recherches en cours sur cette question. AB - In Morocco, local wild olive (oleaster) seems to be the result of a long evolutionary history. It is therefore not surprising to note the extraordinary genetic diversity of these oleaster populations. This is the opposite situation with that of the cultivated olive tree which a single variety dominates in traditional old agroecosystems and in the modern orchards. Named \"Zitoun Beldi\" by local farmers or \"Picholine marocaine\" by the technical staffs, this variety corresponds to a unique situation in the Mediterranean basin raising several questions. It is probably the result of an ancient diversification in south of Spain and in northwest of Morocco, followed by an early diffusion by the Romans and later by the Almohads, until today. It is characterized with agronomic and adaptive characteristics likely higher than those of other traditional varieties (use of fruit and oil, vigor, phenotypic plasticity...). Following its clonal selection by INRA, two varieties have been registered in the official catalog (Haouzia and Menara) and are currently massively propagated within the program \"Green Morocco\". Finally, this variety has several impacts in traditional agroecosystems, natural ecosystems (grafting on oleasters, gene flow) and in the market (product differentiation from a single olive type). Can we talk about the olive tree in Morocco without the variety \"Zitoun Beldi\" or \"Picholine marocaine\"? In this paper, we give some insights by describing current research on this issue. N1 - 3. Rencontre interdisciplinaire internationale : L’Oléiculture au Maroc de la Préhistoire à nos Jours: Pratiques, Diversité, Adaptation, Usages, Commerce et Politiques, 2015/03/06-09, Chefchaouen (Maroc) UR - http://om.ciheam.org/om/pdf/a118/00007168.pdf ER -