Fait partie de [OMB28]

2001 - 246 p.

La politique foncière, composante fragile mais déterminante de la restructuration de l'agriculture albanaise

Civici A.

En 1991, contrairement à tous les autres pays de l'Europe de l'Est qui ont décidé des réformes foncières, l'Albanie a choisi le partage total et égalitaire de toutes les terres collectives. Le processus de décollectivisation a été radical, rapide et globalement consensuel. Toutefois, les choix politiques qui ont présidé à cette réforme foncière, bien que s'appuyant sur une logique d'équité sociale, présentent dix ans des conséquences négatives pour le développement de l'agriculture albanaise. Le morcellement des exploitations qui découle de l'application de la loi foncière constitue aujourd'hui un facteur de blocage à la modernisation. Le mécanisme de la distribution des terres d'une part, a engendré un sentiment d'insécurité foncière avec des effets restrictifs sur les décisions des agriculteurs, et d'autre part, a soulevé la question des droits fonciers au sein de la famille avec des risques de conflits. A partir de résultats d'enquête, l'auteur analyse ici les comportements fonciers, établit une correspondance entre les systèmes fonciers et les activités productrices et en déduit des trajectoires possibles d'évolution.

Mots-clés    

ALBANIE, POLITIQUE FONCIERE, PROPRIETE FONCIERE, REFORME FONCIERE, SOCIOLOGIE RURALE, STRATEGIE, UTILISATION DES TERRES

Citer cet article    

Civici A. La politique foncière, composante fragile mais déterminante de la restructuration de l'agriculture albanaise. In : Civici A. (ed.), Lerin F. (ed.). L'agriculture albanaise : contraintes globales et dynamiques locales. Montpellier : CIHEAM, 2001. p. 111-126. (Options Méditerranéennes : Série B. Etudes et Recherches; n. 28). http://om.ciheam.org/om/pdf/b28/CI020096.pdf