L'ingestion de matière sèche (MS), la digestibilité et l'utilisation de fourrage pauvre sont étudiées chez le dromadaire en stabulation. L'ingestion de MS du foin de pré, de la paille de blé et du foin d'avoine est respectivement de 0,92, 0,65 et 0,66 kg par 100 kg de poids vif. Avec ces types de fourrage, l'aptitude naturelle du dromadaire à sélectionner est faible et entraîne une réduction de l'ingestion même en cas de déshydratation limitée. L'ingestion augmente avec la complémentation. Elle est de plus de 16 pour cent avec le foin d'avoine et de plus 60 pour cent pour la paille de blé avec un complément riche en azote chez l'adulte. Chez le jeune en croissance, l'ingestion de paille de blé augmente, lorsque l'apport azoté s'accroît de 15 à 22 pour cent mais diminue au-dessus. La digestibilité de la matière sèche de la paille de blé et du foin de pré est respectivement de 44,8 et 55,9 pour cent. La digestibilité de la matière organique de la paille de blé augmente de plus 16 pour cent avec un complément riche en azote, mais les digestibilités du NAF, de l'LADF et de la cellulose sont plus faibles que sans complémentation. L'énergie digestible de la paille de blé et du foin de pré est respectivement de 8 et 10 MJ par kg MS, avec une ration de base de paille de blé complémentée apportant approximativement 10,5 MJ d'énergie métabolisable par kg MS, une production laitière de 6 kg et une croissance corporelle de 140 g par jour sont obtenues avec des femelles laitières. De même, des jeunes dromadaires recevant un repas apportant environ 8,5 MJ d'énergie métabolisable par kg MS ont un GMQ de 285 g. Ces résultats indiquent que les dromadaires tirent plus d'énergie des parois végétales. Mais de nouvelles études sont nécessaires pour préciser l'utilisation métabolique des aliments par les dromadaires.