Les agriculteurs et les innovations : adoption et résistance

Harzli T.

Deux axes de vulgarisation, l'un s'adressant aux grandes exploitations de cultures intensives et spécialisées, l'autre aux petites et moyennes exploitations, ont débuté depuis plus d'une décennie en Tunisie. Le second axe s'adresse aux exploitations de moins de 50 ha et vise, par des crédits supervisés et par la vulgarisation, à mobiliser leurs capacités productives, à favoriser l'émergence d'un groupe d'agriculteurs dynamiques et à limiter l'exode rural. L'analyse des conditions agro-climatiques et de la gestion des exploitations agricoles de la zone d'Ouled Znag montre que la culture du médicago n'a pas été adaptée aux modalités de gestion des agriculteurs. Le deuxième projet est un cas de réussite : l'introduction de l'arboriculture fruitière a bénéficié de la même assistance financière et d'actions de vulgarisation mais les interventions ont demandé la participation des agriculteurs : un centre de conservation à froid de fruits et une coopérative ont été créés. Les méthodes de vulgarisation se sont appuyées sur un calendrier précis, la formation des agriculteurs et de leurs fils et d'ouvriers spécialisés. Le vulgarisateur a joué un rôle important de canalisation des actions vers des exploitations déjà engagées dans une certaine dynamique. Cette approche est, dans les deux cas, sectorielle.

Mots-clés    

AGRICULTEUR, CULTURE FRUITIERE, INNOVATION, MEDICAGO, TUNISIE, VULGARISATION

Citer cet article    

Harzli T. Les agriculteurs et les innovations : adoption et résistance. In : Bedrani S. (comp.), Elloumi M. (comp.), Zagdouni L. (comp.), Bedrani S. (collab.), Elloumi M. (collab.), Zagdouni L. (collab.). La vulgarisation agricole au Maghreb : théorie et pratique. Paris : CIHEAM, 1993. p. 157-166. (Cahiers Options Méditerranéennes; n. 2(1)). Séminaire sur la Vulgarisation Agricole dans les Pays du Maghreb Central (Maroc, Algeria, Tunisie), 1992/04/26-28, Alger (Algérie). http://om.ciheam.org/om/pdf/c02-1/93400085.pdf