L'Egypte est un carrefour entre différentes régions du globe mais subit de fortes contraintes naturelles puisque 14 pour cent de la surface totale sont habitables et doivent nourrir une population de 57 millions d'habitants. L'évolution historique que brosse ensuite l'auteur permet de distinguer deux grandes périodes. La première de 1952 à 1973 - règne du contrôle de l'Etat et de la planification économique - est suivie par une période de libération économique. En matière alimentaire les coefficients d'autosuffisance pour les produits de base font l'objet d'un tableau statistique. Aujourd'hui la ration alimentaire - même si comparable à d'autres pays arabes au niveau quantitatif - montre un déficit au niveau de la consommation des produits animaux. Différents aspects des politiques agricoles et alimentaires sont ensuite passés en revue : systèmes de culture et quotas, assainissement des terres avec l'adoption du plan hydraulique WMP (Water Master Plan), crédit agricole, politique de prix et de subventions. La réforme de la politique agricole occupe la plus grande partie de l'article. En effet les subventions dont bénéficie l'Egypte de la part d'organismes de financement internationaux sont accompagnées de mesures de réforme économique, agricole et alimentaire à long terme et à moyen terme et leur réalisation commence à partir de 1988. L'article se termine par l'évocation des problèmes qualitatifs et environnementaux qu'ont généré l'utilisation massive d'engrais et de pesticides nécessaires pour répondre aux besoins quantitatifs de la politique alimentaire. Le concept d'agriculture durable a émergé plus récemment.