This experiment was conducted to investigate the effects of two feeding systems (pasture and feedlot (FL)) and natural protection of protein from microbial degradation in the rumen by acacia tannins on lamb’s growth, carcass and meat characteristics. For this trial, 28 lambs were divided into four groups, two groups were raised in FL and fed a hay concentrate ration; the two remaining groups were reared on vetch pasture (VP). Animals of all groups received 400 g/day of concentrate in stalls. In each feeding system, one group received 100 g of acacia as a tannin source (FL-T and VP-T); the two others were tannin-free (FL-TF and VP-TF). At the end of the growth trial (77 days), all lambs were slaughtered and meat quality was determined in the longissimus dorsi muscle. Average daily gain (ADG) was higher (P< 0.01) for pasture than FL lambs (184 vs. 130 g), but it was not affected by dietary condensed tannins. However, the interaction between feeding system and tannin incorporation was significant (p<0.05); ADG was higher for FL-T than FL-TF, while VP-T has lower ADG than VP-TF. Lambs from all groups had similar muscle and fat proportions. Meat lightness (L*) was higher for FL-T and VP-TF (p<0.05) than FL-TF and VP-T, respectively. The cooking loss was reduced by tannin introduction in both feeding systems. No differences were found in meat chemical composition and ultimate pH. Inclusion of tannins decreased intensity of flavour (P< 0.05) but had no effect on overall acceptability. It could be concluded that tannin inclusion did not affect meat and carcass characteristics; however, it improved lamb’s growth on poor tannin basal diet but lead to a decrease in growth rate on rich tannin basal diets (vetch).

Ce travail a été entrepris pour étudier les effets de deux systèmes d’alimentation (bergerie (B) et pâturage) et de l’apport de feuillage d’Acacia cyanophylla (acacia) riche en tanins condensés comme protecteur naturel des protéines de la dégradation microbienne dans le rumen sur la croissance et les caractéristiques de la carcasse et de la viande de moutons. Vingt-huit agneaux de race Barbarine ont été répartis en 4 lots ; deux lots ont été maintenus en bergerie avec du foin d’avoine à volonté, les deux autres ont été conduits sur pâturage de vesce (PV). Les agneaux de tous les lots reçoivent en bergerie 400 g de concentré/j/tête. Dans chaque système d’alimentation, un lot reçoit 100 g d’acacia (B-T et PV-T) et les deux autres n’en reçoivent pas (B-0T et PV-0T). À la fin de l’essai (77 jours), tous les agneaux ont été abattus et la qualité de la viande a été déterminée sur le muscle Longissimus dorsi. Le gain moyen quotidien (GMQ) a été plus élevé (p<0,01) sur pâturage qu’en bergerie (184 vs. 130 g), mais il n’a pas été affecté par l’apport d’acacia (P>0,05). Cependant, l’interaction entre le système d’alimentation et l’incorporation d’acacia dans la ration était significative (p<0,05); le GMQ a été plus élevé pour B-T que pour B-0T, alors que PV-0T avait un GMQ supérieur à celui de PV-T. Les carcasses des agneaux de tous les lots avaient les mêmes teneurs en muscle et gras. La luminosité de la viande (L*) était plus élevée (p<0,05) pour B-T et PV-0T que pour B- 0T et PV-T. Le pH final et la composition chimique de la viande n’étaient pas affectés par les deux traitements alimentaires. La perte à la cuisson a été réduite par l’apport d’acacia dans les deux systèmes d’alimentation. Cet apport a induit une réduction de l’intensité de saveur mais n’a pas affecté l’acceptabilité globale de la viande. On peut conclure que l’apport d’une source de tanins en l’occurrence l’acacia n’affecte pas les caractéristiques des carcasses et de la viande, cependant il améliore la croissance des agneaux ayant des régimes pauvres en tanins et réduit celle des agneaux sur régimes riches en tanins.