La coopération établie entre l'Institut roumain des céréales et des plantes industrielles et le Centre français de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement vise à étudier les conditions d'une relance de la riziculture en Roumanie, en particulier, à travers une analyse de la filière axée sur la qualité des riz commercialisés. Les résultats des enquêtes réalisées, dans ce cadre, auprès de grossistes et de détaillants dans quatre grandes villes indiquent que les importations couvrent l'essentiel de la consommation de riz. Les réseaux d'importations, dominés par des importateurs d'origine arabe, sont bien structurés avec des flux réguliers qui répondent à une demande à la fois faible et peu exigeante. Face à ces réseaux, le riz roumain est peu compétitif par rapport aux riz importés. En outre, la riziculture roumaine, qui est passée de 50 000 ha à moins de 2000 ha en 10 ans, subit la concurrence des cultures de substitution. Cette situation tient essentiellement aux contraintes d'environnement de la production : problèmes d'accès aux intrants, d'entretiens des infrastructures d'irrigation, de rentabilité par rapport à des cultures plus rémunératrices et moins techniques ou consommatrices en intrants. A cela s'ajoute la vétusté du matériel d'usinage peu performant et donc peu compétitif par rapport aux produits concurrents importés.