In the present study, we are interested in the management of the rangelands of the area of M’Sila; one of the principal wilayas (departments) of the Algerian steppe (rainfall between 100 and 400 mm/year). We conducted interviews with thirty sheep breeders, representing the different existing breeding systems in the area. The exploitation systems of rangelands are the pastoral system (13.3%) in regression, and the agro-pastoral system (86.7%) which is in expansion. Livestock numbers keep increasing. Consequently, pastures (rangelands) are chronically overloaded, sometimes all year around. This practice induces a rapid degradation of the rangelands (64.5% of soils are degraded). So, to maintain livestock alive, breeders use food supplementation. Given this worrisome situation, new strategies to be considered should be based on both rehabilitation (natural regeneration and/or sowing forage plants) and on alternative systems of associations of breeding-farming, and through a better technical management of sheep livestock.

Dans la présente étude, on s’intéresse à la gestion des parcours de la région de M’Sila, l’une des principales wilayas (départements) de la steppe algérienne (pluviométrie entre 100 et 400 mm/an). Nous avons mené des entretiens auprès de trente éleveurs, ce qui représente les différents systèmes d’élevage ovin existant dans la région. Les systèmes d’exploitation des parcours sont le système pastoral (13,3%), en régression, et le système agro-pastoral (86,7%) en expansion. Les cheptels continuent à augmenter. En conséquence, les pâturages (parcours naturels) se trouvent chroniquement en état de surcharge, parfois toute l’année. Cette situation induit une rapide dégradation des parcours (64,5 % des sols sont très dégradés pour seulement 17,6% intacts), ce qui pousse les éleveurs à faire appel à une complémentation alimentaire pour le maintien en vie de leur cheptel. Devant cette situation préoccupante, de nouvelles stratégies à envisager devraient s’appuyer à la fois sur des réhabilitations (régénération naturelle et/ou plantation pastorale) et sur des systèmes alternatifs d’associations élevage-agriculture, et par une meilleure gestion technique des troupeaux ovins.