The aim of the study was to evaluate the nutritive value of forages produced in the Spanish Pyrenees and whether they may fulfil nutrient requirements of growing beef calves. Forages produced at mountain farms (16) were sampled and classified as grassland forage (fresh, n = 17; hay, n = 35; silage, n = 29) or other fibre sources (cereal straw and hulls, n = 14). Samples were analysed for dry matter, crude protein (CP), ash, neutral and acid-detergent fibre (NDF and ADF). A cluster analysis was performed to group the forages into homogenous categories according to these variables. The lowest quality group (relative forage value, RFV = 75.8 ± 3.4) was mainly represented by hays (45% of the total), while the best quality group (RFV = 148.6 ± 3.7) consisted mainly of pasture silages (60.7% of the total). Forage diets for fattening calves were designed with the three groups, but they differed widely. In case of the poorest forage group (CP 6.6 ± 0.6%, RFV 75.8 ± 3.4) it was not possible to design a diet including 60% forage due to its low nutritive value. The best quality forages (CP 17.1 ± 0.7) met the estimated energy (UFV) requirements but they failed to meet protein requirements (PDIE) of growing-finishing beef calves with high growth potential. In this Pyrenean area, only around one third of the roughages used may allow meeting energy and protein requirements of growing-finishing beef cattle under a forage-based strategy.

Le but de l'étude était d'évaluer la valeur nutritive des fourrages produits dans les Pyrénées espagnoles et d'examiner s'ils peuvent satisfaire les besoins nutritionnels des veaux de boucherie. Des fourrages produits en fermes de montagne (16) ont été échantillonnés et classés comme fourrages de prairies (frais, n = 17; foin, n = 35; ensilage, n = 29) ou autres sources de fibres (paille et enveloppes de céréales, n = 14). Les échantillons ont été analysés pour : matière sèche, matières azotées (CP), cendres, fibre neutre et fibre acido-détergente (NDF et ADF). Une analyse de cluster a été réalisée pour grouper les fourrages en catégories homogènes selon ces variables. Le groupe à moins bonne qualité (valeur relative du fourrage, RFV = 75,8 ± 3,4) est principalement représenté par les foins (45% du total), tandis que le meilleur groupe (RFV = 148,6 ± 3,7) se composait notamment d'ensilages de pâtures (60,7% du total). Des régimes fourragers pour l'engraissement ont été conçus avec les trois groupes, mais ils diffèrent largement. Dans le cas des fourrages le plus pauvres (CP 6,6 ± 0,6%), il n'a pas été possible de concevoir un régime alimentaire contenant 60% de fourrage en raison de sa faible valeur nutritive. Les meilleurs fourrages (CP 17,1 ± 0,7%) répondaient aux besoins en énergie estimée (UFV), mais ils ont échoué à satisfaire les besoins en protéines (PDIE) des veaux de boucherie à potentiel de croissance élevé. Dans cette zone des Pyrénées, seulement un tiers environ des fourrages utilisés peut satisfaire les besoins énergétiques et protéiques des bovins de boucherie dans une stratégie basée sur fourrage.